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06 février 2020

C’est en flottant sur un matelas gonflable en Méditerrannée, qu’il se décide. Pieter Kooi (36 ans) démarre sa propre entreprise à l’âge de 26 ans. 10 ans plus tard, il s’empare du marché international et prononce un discours de Noël devant 100 salariés. Il est temps de retracer l’historique et de se projeter dans l’avenir. Comment tout cela a t-il commencé, quels sont les effets pervers de son succès et quel cap s’est fixé Kooi? “Le contact avec les gens est plus intéressant qu’avec les vaches.”

Comment ont réagi vos proches il y a dix ans lorsque vous leur avez annoncé vouloir vous mettre à votre compte?

“Très calmement. Ils savaient que tôt ou tard, je me mettrai à mon compte. Je viens d’une famille d’entrepreneurs, mon père était paysan. Jusqu’à l’âge de quinze ans, j’ai voulu être éleveur. On ne parlait pas de ses sentiments à la maison mais plus tard, mon bagout m’a servi à conseiller des clients en magasin, à inciter des vacanciers à consommer davantage que ce qu’ils avaient commandé ou à vendre des imprimantes. Des emplois tous aussi différents les uns des autres mais ayant comme point commun le contact avec les gens que je trouvais plus intéressant qu’avec les vaches. Finalement, j’ai voulu me mettre à mon compte et c’est ainsi qu’est né Kooi Security.”

“Je n’avais pas assez de moyens et mes connaissances étaient insuffisantes. Je ne pouvais plus continuer seul.”

Est-ce que ‘l’indépendance’ a été un motif majeur pour vous mettre à votre compte ?

“Absolument ! Je voulais faire les choses à ma façon et donner satisfaction en proposant un produit solide. Les trois premières années m’ont servi à jouer les bâtisseurs. Avec une équipe de vingt personnes, nous en apprenions de plus en plus sur la technique de surveillance avec caméras mobiles. A cette époque-là, j’installais encore moi-même les unités d’observation. Avec un collègue, nous partions en Afrique du Sud installer un système. Génial ! J’aimais faire la régie. Je décidais quel camion allait transporter tel ou tel matériel. Suite à cette période, nous avons obtenu notre propre salle de contrôle, des services se sont formés en interne, mes responsabilités se sont étendues et j’ai fini par conclure que je ne pouvais plus assurer la gestion en solo car je n’avais ni assez de moyens financiers ni suffisamment de connaissances.”     

“Lorsque je me présentais chez mes parents avec des plats préparés chinois, mes parents comprenaient de suite. Il a besoin d’argent.”

Un constat décevant lorsqu’on souhaite être indépendant…

“C’est le seul instant en dix ans où je me suis senti vraiment désemparé. Il m’était souvent arrivé auparavant de débarquer chez mes parents avec des plats préparés chinois et ils comprenaient de suite : il a besoin d’argent. Mais cette fois-ci, il me fallait plus de 50.000 euros. Je ne savais plus où donner de la tête. C’était en été 2016. L’Europe sortait de crise. Le chiffre d’affaires de Kooi Security augmentait de 20% par an mais j’étais persuadé de pouvoir mieux faire. D’autres entreprises me dépassaient allègement, je percevais des opportunités aux Pays-Bas, en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne. Je ne pouvais pas être partout à la fois et devais faire un choix crucial pour l’avenir : soit j’acceptais de me faire dépasser par la concurrence ou je m’engageais dans une phase de croissance solide. La deuxième option supposait que j’allais devoir renoncer à une partie de moi-même.”    

“J’abandonne une grande partie de mon indépendance pour permettre à l’entreprise de se développer.”

 

Est-ce qu’une telle décision se prend seul ?

“Suis ton coeur m’a répondu mon épouse, Margot. Je m’en souviens comme si c’était hier. Ma fille Elisa est née le 14 juillet à 14h07. Un quart d’heure suivant cet instant magique, je reçus l’appel téléphonique d’un stratège qui me fit une proposition alléchante de reprise de Kooi Security. Je l’ai refusée. Outre le fait que cet appel coïncidait avec le jour même de l’accouchement de mon épouse dont il était au courant, vendre intégralement mon entreprise, je le sentais mal. A cette époque, des conseillers financiers m’entouraient. Malgré un parcours assez difficile avec Bencis, une compagnie d’investissement indépendante, j’étais prêt à le poursuivre et renoncer à mon indépendance au profit de la croissance de l’entreprise.”     

“Frustré émotionnellement mais déterminé.”

 

Etes-vous rapidement parvenu à un accord ?

“Bien au contraire, l’accord a failli échouer, je m’en souviens parfaitement. C’était au printemps 2018. Nous avions réservé un hôtel à Lemmer avec la famille pour participer à une compétition de voile (skûtsje). Au moment de monter à bord, je reçus un appel selon lequel l’accord ne se ferait pas. J’étais paniqué, frustré émotionnellement mais déterminé à la fois car je m’étais tellement investi dans le choix de Bencis que je ne concevais pas qu’il puisse être annulé à quelques euros près. Je donnai donc l’ordre à mon conseiller de finaliser l’accord coûte que coûte. Sans réfléchir, j’éteignis mon téléphone en montant à bord de mon embarcation et laissai mes sentiments pour ce qu’ils étaient le temps de la navigation. Injoignable pendant 2 heures et demie, je suis rentré à quai après avoir remporté la compétition.”

“Je peux à nouveau jouer les bâtisseurs mais à l’international.”

 

Que s’est-il passé ensuite ?  

“Je reçus plusieurs appels manqués. Mon conseiller me rappela avec la parole délivrante : ‘Nous avons un accord !’ Je me suis littéralement écroulé. Quel soulagement, 2 réussites en une journée ! Bencis allait apporter des fonds, un savoir-faire et son expertise me permettant de recommencer à zéro 10 ans plus tard, une super sensation. J’allais pouvoir à nouveau jouer les bâtisseurs mais à l’international cette fois-ci. Plus besoin de lâcher des opportunités. Nous allions renforcer notre position sur le marché européen, ouvrir des nouvelles salles de contrôle en Allemagne et en France et des bureaux sur place. Par ailleurs, nous allions renforcer la croissance en Grande-Bretagne et étudier les marchés scandinaves,  d’Europe Centrale et du Sud. J’allais pouvoir m’appuyer sur une équipe de direction composée de 4 membres, un véritable soutien. Plus besoin de tout faire tout seul.”

“Pour la première fois en 10 ans, j’ai pris 2 semaines de congés.”

Quelle enseignement majeur avez-vous tiré en 10 ans d’existence de Kooi Security ?

“Il y en a plusieurs. Les trois dernières années les plus difficiles ont été aussi les plus belles car elles m’ont appris de nouvelles choses, sur moi-même surtout : apprendre à lâcher les rênes, déléguer des responsabilités et faire confiance aux autres pour ainsi profiter davantage de l’entreprise et de l’équilibre nécessaire entre le travail et ma vie privée. Pour la première fois en 10 ans, j’ai pris 2 semaines de congés à Noël pour mon plus grand bien. Bon, je suis allé au bureau 4 fois pour prendre un café mais cela ne représente aucun effort, c’est un mode de vie. J’adore suivre mes concurrents, m’investir dans de nouvelles idées et convaincre les gens de mes projets. C’est ma passion, ça coule de source et ne me coûte aucune énergie !”  

“Peut-être m’accorderai-je une journée de congé parental par semaine.”

 

Quel est l’objectif de votre entreprise ?

“Avec Bencis à bord, nous démarrons véritablement. Le CA a augmenté de 65% en 2019 par rapport à 2018, soit triplé. Un choix crucial pour notre entreprise qui pourra se déployer davantage.  C’est un rêve qui se réalise pour moi ! Je ne me projette pas trop dans le futur. Au programme pour les 3 ans à venir : Gagner des parts de marché en Europe et devenir leader du marché. Outre les UFOs, nous proposons aussi nos RED, Rising Early Detection, des systèmes de détection d’échauffement qui contrôlent la température de produits sensibles à l’échauffement ou aux flammes. Beaucoup reste à améliorer en interne comme la relation entre les jeunes talents et les employés expérimentés. Il est important que les employés soient à l’aise dans leur job. J’espère pouvoir m’accorder davantage de moments de détente. Faire un grand voyage en Asie avec ma famille, aller aux  Jeux Olympiques au Japon ou prendre une journée de congés par semaine pour me consacrer aux enfants.”

“La nouvelle équipe de direction sait me contredire. Je ne veux pas être entouré de béni-oui-oui.”

 

Etes-vous fier de ce que vous avez accompli ?

“Kooi Security est opérationnel dans plus de vingt pays en Europe. Notre PME est devenue une organisation professionnelle qui compte désormais 100 personnes. Au départ, nous avions la chance d’avoir comme client, un des plus grands constructeurs de turbine au monde. Nous les suivions partout à l’étranger. Désormais, je sélectionne moi-même mes partenaires à l’international. La réussite n’est plus un hasard. Dans notre nouvelle équipe de direction, certains sont plus câlés que moi et savent me contredire et c’est parfait car je ne veux pas être entouré de béni-oui-oui. Nous avons créé une Kooi Académie où nos salariés peuvent développer leurs ambitions et se faire coacher pour un meilleur épanouissement. La passion est sans limite dans notre entreprise, cela se sent et j’en suis très fier.”  

“Je me rends chaque jour au travail avec le sourire aux lèvres.”

Kooi Security fête ses 10 ans et vous avez déjà tant vécu. Ne vous sentez-vous pas ancien ?

“C’est vrai, nous avons une entreprise adulte mais je reste jeune d’esprit. Evidemment, certaines réunions sont compliquées, les émotions sont parfois vives et les décisions difficiles à prendre. Mais en coulisses, la discussion et l’humour sont intacts. Chaque jour, je me rends au travail avec le sourire aux lèvres.

Pendant mes congés, la course de voiliers (le skûtsjesilen) me maintient vif et frais. Sur l’eau, je jouis de la beauté de la nature. C’est très reposant. Ma famille me donne également beaucoup d’énergie. Lorsque je vois ces petites têtes tout sourires et heureuses lorsque je rentre du travail, je suis comblé. C’est finalement le but. Je me sens toujours le même garçon énergique qui flottait sur un matelas gonflable en Méditerranée et j’espère pouvoir encore longtemps profiter et jouir de notre belle entreprise !”